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Il chante sur le sable
Il est content
Le cœur tape aux oreilles
Il chante, son pied est gonflé
Son œil est fermé
Son cœur a du vent
La vie respire, le cœur aussi
Le cœur descend dans la poitrine
Il tape et se repose
Dans la maison, il fait froid
C’est l’hiver
Il y a des larmes
Il y a de la tendresse
Il a léché la peur
La vie est finie
Le cœur est dans l’escalier
Il bât et s’efface
Ils sont perdus dans les fleurs
Un coup de pied dans le cœur
Dans l’eau claire
Le cœur dort sur la joue
Et pleure sur les cailloux
Dans la bouche, des herbes
Il est malade
Il pleure
Comme une image
Il joue
Sur le chemin il marche
Il pense à rien
Le cœur est gonflé
Il est piqué
Il a mal dans le ciel bleu
Il est abandonné
Il a peur
15 juin 2011
de 102 à 167
poésie libre
de 77 à 90
sont des échos de plus en plus lointains à des textes de Michel Chalandon
de 53 à 76
sont des échos de loin en loin à des textes de Michel Chalandon
textes de 34 à 52
sont des échos à des textes de Michel Chalandon, Jacques Chanaz et Juan Ramon Jimenez
textes de 11 à 33
sont des échos à des textes de Michel Chalandon, Pierre Etienne, Gérard de Nerval, John Berger et Jean Cocteau
textes de 1 à 10
sont des échos à des textes de Michel Chalandon
Dans le visage un œil…
" Dans le visage un œil qui n'existe plus, comme bu par un buvard. Il en reste le pli. Œil qui a renoncé à être, ne trouvant au-dehors rien à sa convenance.
L'autre, fermé par une large et pesante paupière semble bien déterminé à ne pas se relever.
Un être a baissé ses volets.
Douloureuse, la bouche amère exprime assez que ce n'est pas pour rêver à des fleurs ou à des charmes que l'œil a été refermé si décisivement, ni pour contempler d'intéressantes constructions du subconscient, mais pour seulement rester cantonné en sa misère, à l'abri dans sa misère, où il y a annulation de tout, mélancolie exceptée.
A distance, formant une rougeoyante, menaçante inégale ligne d'horizon, un incendie, les minces lèvres d'un grand incendie. Brasier impossible à maîtriser. On ne va pas pouvoir le contenir davantage.
Lointain encore, encerclant déjà, que lui seul voit ".
Henri Michaux / Chemin cherchés Chemins perdus Transgressions
2 commentaires:
" La vie respire, le cœur aussi "
" l'émotion c'est quand le cœur respire " (Pierre Reverdy)
"Cette émotion appelée poésie"
(du même)
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