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Paul Klee / Rose garden
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Les pétales roses
les pétales jaunes et blancs
les pétales marron
les fleurs ne sont pas nées
elles poussent dans le jardin
leurs visages sont rouges roses verts
les yeux brillants et bleus comme le ciel
leurs joues rondes
leurs oreilles grandes comme des feuilles
les fleurs attendent l’eau de l’arrosoir
pour boire
sinon elles peuvent mourir
13 janvier 2015
de 102 à 167
poésie libre
de 77 à 90
sont des échos de plus en plus lointains à des textes de Michel Chalandon
de 53 à 76
sont des échos de loin en loin à des textes de Michel Chalandon
textes de 34 à 52
sont des échos à des textes de Michel Chalandon, Jacques Chanaz et Juan Ramon Jimenez
textes de 11 à 33
sont des échos à des textes de Michel Chalandon, Pierre Etienne, Gérard de Nerval, John Berger et Jean Cocteau
textes de 1 à 10
sont des échos à des textes de Michel Chalandon
Dans le visage un œil…
" Dans le visage un œil qui n'existe plus, comme bu par un buvard. Il en reste le pli. Œil qui a renoncé à être, ne trouvant au-dehors rien à sa convenance.
L'autre, fermé par une large et pesante paupière semble bien déterminé à ne pas se relever.
Un être a baissé ses volets.
Douloureuse, la bouche amère exprime assez que ce n'est pas pour rêver à des fleurs ou à des charmes que l'œil a été refermé si décisivement, ni pour contempler d'intéressantes constructions du subconscient, mais pour seulement rester cantonné en sa misère, à l'abri dans sa misère, où il y a annulation de tout, mélancolie exceptée.
A distance, formant une rougeoyante, menaçante inégale ligne d'horizon, un incendie, les minces lèvres d'un grand incendie. Brasier impossible à maîtriser. On ne va pas pouvoir le contenir davantage.
Lointain encore, encerclant déjà, que lui seul voit ".
Henri Michaux / Chemin cherchés Chemins perdus Transgressions
2 commentaires:
Écho, c'est l’écho !
J’ai crié dans la solitude :
– Mon chagrin sera-t-il moins rude,
Un jour, quand je dirai son nom ?
Et l’écho m’a répondu : – Non.
– Comment vivrai-je, en la détresse
Qui m’enveloppe et qui m’oppresse,
Comme fait au mort son linceul ?
Et l’écho m’a répondu : – Seul !
– Grâce ! le sort est trop sévère !
Mon coeur se révolte ! Que faire
Pour en étouffer les rumeurs ?
Et l’écho m’a répondu : – Meurs !
François Coppée / L’Exilée
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