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Pablo Picasso / Taureaux béliers et oiseaux
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Il fait beau ce matin
le soleil brille
les taureaux
mangent l’herbe dans le pré
derrière la barrière
un bel été
nous sommes bien
mélangés
07 décembre 2017
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Pablo Picasso / Enfant avec cheval à roulettes
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Les enfants rêvent
d’un cheval sur le cœur
les marcheurs marchent
sur le trottoir
ils vont en ville
leur cœur bat fort
dans la poitrine
rien n’est fini tout s’est arrêté
le temps est parti ailleurs
07 décembre 2017
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René Magritte / Chapeau
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Mon chapeau
est sur la tête
il est jaune
comme un soleil
les étoiles vers la lune
brillent comme une couleur
7 décembre 2017
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Pablo Picasso / les enfants
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Le blé sans les cailloux
quand les nuages
disparaissent
les enfants poussent
sur le sable
dans mes épaules le mal
est de douleur
les enfants sont battus
sur le sable brûlant
07 décembre 2017
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Joan Miró / ceci est la couleur de mes rêves
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Il pleut
je ris tout seul
dans ma chambre
je suis de bonne humeur
dans le bleu du nuage
sur l’étang
les fleurs changent de couleur
31 octobre 2017
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Joan Miró / La caresse des étoiles
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Les voleurs de cailloux
murmurent
le raisin mûr
les étoiles clignotent
le tambour est plus fort
il tape fort sa musique
de soleil
31 octobre 2017
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Paul Klee
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Dans le jardin
il fait froid
un froid de glace
l’a gelé
les oiseaux se réveillent
ils chantent une chanson
de printemps
un ruban flotte sur la terrasse
31 octobre 2017
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Georges Braque / Nature morte
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Le malheur et l’ennui
l’orage gronde blanc
l’ennui est noir
il m’endort
de bruit et de fureur
la lumière vient
la chaleur et la caresse
31 octobre 2017
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Mondrian / L'arbre rouge
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Sur le chemin
la lumière du soir
Il faut l’allumer pour voir
la chatouille des poumons
la pluie ne vient pas
le souci se balance
sur la branche des arbres
31 octobre 2017
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Paul Klee / Blumenmythos
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Le vent souffle très fort
il tremble
et gratte ton cœur
Le chemin de la vie
la route est grande
dans la forêt
aux yeux marron
31 octobre 2017
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Pablo Picasso / le sens de la douleur
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La douleur
du dos
elle est dure
Je parle pour moi
31 octobre 2017
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Pablo Picasso / nature morte à l'oiseau
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La cage des oiseaux s’ouvre
il faut la refermer
et leur donner à manger
il faut fermer les yeux
pour dormir
jusqu’à demain
Les enfants font un château
dans le sable
et arrachent la peau du visage
la peur est sur la route
26 septembre 2017
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Joan Miró / Silence |
Il y a le fil
pour tendre le linge
dehors le vent sèche
les autres sont grands
Dans le froid
le vent souffle très fort
je suis surpris de respirer
souffler
pour ne pas lâcher l’escalier
sinon le mal tombe
Le mot est compliqué
ce n’est pas facile à dire
26 septembre 2017
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Joan Miró / Personnages et oiseau dans la nuit
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Il y a du miel
du lait
de la crème
Il y a des enfants
avec des jambes
et ils ne tombent pas
Ouverture sur le corps
La peau est douce
toute douce
comme le lait
et le miel
Au ciel est la couronne
la bouche pleine
de beaux mots
Il a posé ses nœuds
sur les mains
26 septembre 2017
de 102 à 167
poésie libre
de 77 à 90
sont des échos de plus en plus lointains à des textes de Michel Chalandon
de 53 à 76
sont des échos de loin en loin à des textes de Michel Chalandon
textes de 34 à 52
sont des échos à des textes de Michel Chalandon, Jacques Chanaz et Juan Ramon Jimenez
textes de 11 à 33
sont des échos à des textes de Michel Chalandon, Pierre Etienne, Gérard de Nerval, John Berger et Jean Cocteau
textes de 1 à 10
sont des échos à des textes de Michel Chalandon
Dans le visage un œil…
" Dans le visage un œil qui n'existe plus, comme bu par un buvard. Il en reste le pli. Œil qui a renoncé à être, ne trouvant au-dehors rien à sa convenance.
L'autre, fermé par une large et pesante paupière semble bien déterminé à ne pas se relever.
Un être a baissé ses volets.
Douloureuse, la bouche amère exprime assez que ce n'est pas pour rêver à des fleurs ou à des charmes que l'œil a été refermé si décisivement, ni pour contempler d'intéressantes constructions du subconscient, mais pour seulement rester cantonné en sa misère, à l'abri dans sa misère, où il y a annulation de tout, mélancolie exceptée.
A distance, formant une rougeoyante, menaçante inégale ligne d'horizon, un incendie, les minces lèvres d'un grand incendie. Brasier impossible à maîtriser. On ne va pas pouvoir le contenir davantage.
Lointain encore, encerclant déjà, que lui seul voit ".
Henri Michaux / Chemin cherchés Chemins perdus Transgressions